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Loïc JAQUET

​

Réalisateur et scénariste Guermantais (77).

Spécialisé dans le court métrage de cinéma, il a eu la chance de participer 2 fois au Festival de Cannes au
short film corner, Clermont Ferrand etc...
Compte environs  60 sélections internationales, une trentaine de
prix, il fait également des MasterClass
dans toute la France.

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Loïc JAQUET

CAIDAGE

Avec Caidage, le réalisateur Loïc JAQUET raconte le harcèlement, un sujet délicat.

Ci-dessous l'interview de Loïc JAQUET et Christophe AXEL.

 

"Loïc JAQUET et Christophe AXEL associent leurs forces pour lutter contre le harcèlement scolaire"


Vendredi 26 mai, deux acteurs de la lutte contre le harcèlement scolaire se sont rencontrés. Christophe Axel est le fondateur de Pôle SAP, une association qui vient en aide aux aidants familiaux. Une partie de ses actions consiste à intervenir dans les écoles primaires, auprès des enfants puis des parents et grands-parents afin de parler du harcèlement. De son côté, Loïc Jaquet est réalisateur et scénariste. En 2023, il a sorti le court-métrage Caïdage disponible en ligne. Afin de sensibiliser au harcèlement en primaire, ces deux hommes ont décidé de mettre en commun leur projet.
 

  • M. Jaquet, comment décrivez-vous Caidage, votre dernier court-métrage ?

C’est un court-métrage qui traite du harcèlement scolaire. La lumière n’est pas mise sur ce qu’il se passe dans la cour mais plutôt sur certaines administrations ainsi que sur les parents. Nous cherchons à savoir ce qui s’est passé avec Peter, un petit garçon de 9 ans qui rentre chez lui toujours triste, qui ne mange plus, et dont les parents ne comprennent pas la situation. En réalité, Peter se fait harceler par un jeune garçon à l’école.
Le fil conducteur du film, c’est la police qui reçoit dans son bureau, la directrice d’école, la maîtresse, les parents du garçon. Petit à petit, on découvre ce qui s’est passé, on observe des réactions humaines : la maîtresse doit gérer une classe de 30 élèves, le père s’en prend au père du harceleur pour protéger son fils, l'administration prend du temps etc. Pour laisser le spectateur se faire sa propre analyse, la fin est ouverte, il n’y a pas de parti pris.

 

  •  Pourquoi avoir choisi de mettre en avant ce sujet ?

C’est un sujet qui me tenait à cœur depuis que mon fils est entré en CP. Il y a eu des signes annonciateurs de harcèlement à son encontre. Tout s’est arrêté rapidement grâce aux maîtresses ainsi qu’à la directrice de l’école.
En tant que père, je me suis rendu compte que si l’enfant ne parle pas, alors il est difficile de savoir ce qu’il se passe à l’école. Plus les années passaient, plus je voyais les médias partager des cas de harcèlement qui tournaient mal. Je me suis alors dit que j’allais partager une histoire dure, Peter fait une tentative de suicide, mais qui se termine bien. Il était aussi important de voir ce qu’il se passe après. Qu’arrive-t-il quand le harceleur reste ou quitte l’école ? Que se passe-t-il pour les parents, pour l’enfant harcelé ?

 

  •  Vous avez décidé de mettre la lumière sur le harcèlement en primaire, M.Axel, de votre côté, vous intervenez directement auprès des élèves et de leurs parents, pouvez-vous nous parler de vos actions auprès des différentes générations ?

Il y a trois ans, j’ai lancé une campagne de sensibilisation dans les écoles primaires. L’idée c’était d’aller parler aux élèves mais surtout de les laisser parler. Très vite, on s'aperçoit que les enfants abordent de nombreux sujets, la violence, la mise à l’écart, ils se confient aussi sur leurs peines, lorsqu’ils sont à l’aise.
Pour faire cela, je me suis entouré d’une équipe. J’ai fait appel à deux jeunes filles qui ont été harcelées. Un peu comme une thérapie, elles viennent échanger et cela fait du bien aux enfants. Puisque le harcèlement est associé à la différence, j’ai aussi convié des personnes en situation de handicap afin de faire vivre l’inclusion plutôt que de simplement en parler. Enfin, parce que le harcèlement a un impact considérable sur les familles, j’ai voulu un temps d’échange avec les parents, les grands-parents et les enseignants, afin de partager les retours des enfants.

 

  • Que se passe-t-il après votre intervention ?

Je viens trois fois à l’école. Le harcèlement ne peut pas se traiter en un seul rendez-vous. Lors du dernier temps d'échange, j’invite les élèves à faire des affiches pour montrer ce qu’ils ont retenu de ces interventions. Ils mettent en avant, soit un mot, une phrase, ou encore un dessin. L’objectif de ces affiches est ensuite de les apporter au collège de secteur pour la rentrée suivante.
 

  • Comment allez-vous utiliser le court-métrage de Loïc Jaquet ?

Je souhaite montrer ce film aux parents et grands-parents lors de nos sessions d’échange. Caïdage correspond totalement à mes interventions. Grâce au film, les adultes vont plus facilement pouvoir mesurer les impacts du harcèlement scolaire. C’est une immersion dans le quotidien des familles, un scénario réaliste qui m’a touché. La fin positive est aussi importante, nous avons la même philosophie, nous voulons changer la donne.
 

  • En tant que réalisateur, M.Jaquet, que ressentez-vous quand vous savez que votre film va être vu par de nombreux parents dans les écoles primaires ?

Généralement, mes films partent un an en festival pour engranger un maximum de prix pour les équipes qui ont travaillé dessus. Ensuite, on les diffuse ensuite librement. Avec Caïdage, c’est différent. Je ne voulais pas forcément avoir de prix, mais plutôt le diffuser le plus rapidement possible. J’étais très content que Christophe me contacte. Suivant nos disponibilités, je viendrais avec plaisir échanger en présentiel. C’est une fierté pour moi que ce film ait été choisi.

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Kim BASTARD
 

Loic JAQUET, Kim BASTARD et Christophe AXEL kilm et moi.jpg

Loïc JAQUET, Kim BASTARD et Christophe AXEL

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